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le pollen d'une rose azur
4 novembre 2015

Gérard LABRUNIE dit Gérard de NERVAL (Paris 1808-id. 1855)

Ecrivain français.

Son appartenance généalogique à la famille Valois sera le terreau de son appétence a la littérature ésotérique, favorable moyen de concilier réalité décevante et exigences oniriques voire utopiques.

Fréquentant BOREL, HUGO, NODIER dont certains seront ses « tuteurs » ; il adoptera leurs mœurs excentriques et leur gout du fantastique.

« Compagnon d’armes » de Gauthier il participera avec lui a la bataille d’Hernani.

Sortant de l’ombre grâce a sa traduction admirable du Faust de Goethe il se passionne pour la littérature allemande de madame de STAEL et aide même a la reconnaissance française du Sturm und Drang  par une anthologie de « poésies allemandes ».

Grand voyageur hanté par la charisme de la comédienne Jenny COLON  a qui il vouera un amour platonique indéfectible, il visitera l’Egypte, le Liban, Chypre,  Rhodes, Malte, Constantinople, Naples, Pompéi, Herculanum, l'Allemagne…

Régulièrement sujet a des crises de démences a partir de 1841 il fait des séjours a la clinique du docteur BLANCHE  a Montmartre.

Il vit chichement grâce a une activité de journaliste, pour le figaro entre autre.

Sa production littéraire aura de son vivant, une diffusion confidentielle.

Archétype du poète maudit il sera retrouvé mort pendu a une grille le 15 février 1855 rue de la vieille lanterne a Paris.

Poète novateur « assassiné » par la critique de son vivant il est marqué par la quête éperdue de la lettre égarée et du signe effacé.

En quête de soi et en quête de sens, Nerval multipliera ainsi au fil de son œuvre les figures de l’autre et du double qu’il interroge comme des miroirs complémentaires mais insuffisants.

Dans la prose de ses récits NERVAL  figure l’errance de la mémoire et des fantasmes imaginaires qui sont les deux voies étroites et risquées de la reconquête de soi.

Ayant une conception magique de l’amour, incarné par les personnages d’Orphée et d’Hélène, NERVAL poursuivra l’image de la femme inaccessible et se perdra dans son reflet onirique.

 

Ses Œuvres :

Voyage en orient (1851)

Œuvre peuplée de rêve et de mythes personnels inspirés des différents thèmes orientaux comme celui de Salomon.

 Les filles du feu (1854)

A travers ce récit sur la mémoire Nerval cherche une sorte de fil d’Ariane pour la reconquète de son identité égarée.

Les 12 sonnets des chimères

NERVAL y transpose sa pensée illuministe avec gout pour les légendes et les mythes

Aurélia (1855)

Œuvre baroque ou NERVAL explore l’inconnu en cherchant a décrypter le langage du rêve.

A travers ce récit Nerval sublime sa relation avec Jenny COLON en une quête initiatique isiaque avec l’impératif d’une rédemption irrationnelle.

Ce texte retranscrit parfaitement le sentiment d’épanchement du songe dans la vie réelle qu’il ressent a l’orée de sa vie.

 

NERVAL éternellement a la recherche de son identité perdue transposera en métaphore poétique cette obscurité due aux affres d’une conscience qui n’en finit pas de repousser le voile obsédant et étouffant de la folie.

La quête du « je suis » a « suis-je ? » hantera toujours cet écrivain inadapté fasciné par son moi et toujours aspirant au salut spirituel.

Il sera de ce fait un digne représentant des romantiques.

Faisant écho a cette génération perdue il inspirera par son Pan-déterminisme fantastique le symbolisme et le surréalisme.

Ainsi NERVAL génial voyant sera un explorateur de l’inconscient sans équivalent qui marquera le XIXème siècle par sa folie pertinente.

 

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  • élucubrations d'un amateur désirant partager sa passion pour la littérature. ce blog mettra en ligne certains de mes "articles", ainsi que certaines de mes créations, le tout imprégné d'inspirations très XIXème siècle.
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